Le dextropropoxyphène (Di antalvic® ou autres) :
un scandale un an de plus !

Le dextroproxyphè ne est un dérivé de synthèse  de la morphine.  
La morphine est un produit efficace contre les douleurs, elle est utilisée en général quand deux premiers types de traitement ont échoué. La douleur est en effet traitée selon trois « palliers ». Quand la douleur est modérée  on utilise le paracétamol (pallie I), quand le paracétamol ne suffit pas on utilise la codéine (pallier II) et quand la codéine ne suffit pas on utilise la morphine (pallier III).  Au niveau du deuxième pallier, dont la codéine est le représentant officiel, de multiples produits se sont glissés pour faire croire qu’ils étaient mieux. Et parmi ceux qui voulaient faire croire qu’ils étaient mieux, certains se révèlèrent dangereux. Parmi eux un des produits les plus prescrit en France : le dextropropoxyphè ne (contenu dans la spécialité Di antalvic® par exemple). Outre le fait qu’il n’a jamais démontré être plus efficace que la codéine.  il donne : troubles cardiaques, troubles psychiatriques, hypoglycémies, décès inexpliqués ….
Ce produit a été retiré de la circulation de plusieurs pays, mais la France traine toujours les pieds. Il a fallu que l’EMEA (Agence Européenne d’évaluation des  médicaments) émette récemment un avis défavorable au maintien sur le marché de cette molécule dans l’Union Européenne pour que l’agence des médicaments française (Afssaps) annonce  »un retrait progressif de cette molécule dans un délai maximal de un an ».
Alors que çà fait vingt ans que l’on connait les dangers de cette molécule, quelle bonne idée de donner un an de sursis …  aux industriels !