Jan Léonard a décidé de lutter pour son accès à un logement après plus de 20 ans passées à la rue. Âgé de 65 ans, sa situation de santé est préoccupante. Le 23/10 il s'est installé sous une
tente devant la Case de Santé.
Mardi 29/10, très affaibli, il s'est résolu à accepter notre proposition d'hospitalisation.
Ceci n'interrompt en rien la lutte pour un logement digne dans laquelle il s'est lancé et dans laquelle nous le soutenons.
Pour évidente qu'elle soit, cette perspective est inacceptable. Nous restons mobilisé-e-s pour l'empêcher par tous moyens.
De notre côté, nous engageons des moyens conséquents dans notre travail d'accompagnement pendant l'hospitalisation et auprès de notre réseau pour l'éviter.
Mais il revient à l'Etat et à la Mairie de Toulouse de répondre à la revendication de Jan Léonard. Voilà une semaine entière que nous n'avons plus aucun contact avec ces services. Nous
appelons les responsables, M. l'Adjoint au Maire Daniel Rougé, M. le Préfet de la Haute-Garonne à prendre leur responsabilité institutionnelle et humaine devant cette situation désespérée.
A défaut, nous prendrons les nôtres pour dénoncer leur inertie et les risques quant à la santé et à la vie des personnes malades laissées à la rue.
La semaine prochaine, le Collectif des Morts à la Rue assurera deux cérémonies pour les obsèques de deux personnes vivant à la rue et qui sont décédées à Toulouse. L'une en juin dernier, elle
avait 43 ans. L'autre, est décédé il y a 10 jours, il avait 60 ans.
La rue nuit gravement à la santé ! La rue tue !